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Bonjour Julien tu es DA chez Romance, quel a été ton parcours ?
Après un Bac général je me suis dirigé en Arts Appliqués à Olivier de Serres. Je suis resté 2 ans là bas pour mon BTS (Design Graphique). J’ai rencontré mon ancien Team là bas, Gautier Fage.
On a intégré DDB en Stage en 2013, ce sont Alexis Benbehe et Pierre Mathonat qui nous ont donné notre chance. Ils nous ont appris la pub, car honnêtement on y connaissait rien.
On a ensuite travaillé avec Alexander Kalchev, puis on a rejoint les équipes d’Alexandre Hervé. Il nous a ensuite proposé de tenter l’aventure Romance avec lui en 2015 et on a accepté.

Depuis combien d’années travailles-tu dans la pub ?
Ça fait 4 ans maintenant.

Tu as hésité a faire ce métier ?
Non. En fait j’ai tout découvert en stage. Avant, je savais pas vraiment ce que je voulais faire. On était partis pour ne rester que 6 mois mais
l’ambiance chez DDB était trop bien, on était entouré de gens super bienveillants, ça a joué énormément pour que je fasse ce métier.
On bossait matin/soir/week-end et on a pas lâché pendant 6 mois.

Tu aurais fait quoi sinon ?
Je rêvais d’intégrer les Gobelins, pour faire de l’animation.

Tu travailles avec qui et sur quoi ?
Chez DDB je travaillais avec Gautier Fage essentiellement sur Volkswagen, L’Equipe, INPES, Médecin du Monde, ING, Mc Do et pas mal de compétitions, avec Alexis et Pierre (nos maîtres de stage) sous Alexandre Hervé et Alexander Kalchev.

Chez Romance j’ai travaillé avec Gautier, puis seul. Après les Young Lions, nous avons eu des propositions à l’étranger. Il voulait découvrir la pub en dehors de France depuis longtemps, moi je voulais rester chez Romance. On a donc décidé de se séparer.
Il est aujourd’hui chez Droga 5 à New York et on se dit qu’on a chacun fait le bon choix. On reste super proches.

Sinon je travaille sur Intermarché, Audi, Les Inrocks, Milka, Aviva … en vrai tous les budgets de l’agence. Je bosse aussi parfois avec un autre DA, Vincent Boursaud (sur intermarché par exemple).
Je suis sur un livre pour Audi en ce moment, c’est un plaisir de pouvoir bosser sur autant de sujets différents.

Parle nous de 2-3 choses que tu as faites :
Mikado Stick, ma première vraie campagne.
Y avait du Print, des films, du digital, bref tout pour apprendre.
Et on s’est vraiment marré.

https://www.youtube.com/watch?v=lB-JSa74Yk8

Les Youngs Lions, même si ce n’est pas une « vraie » campagne. C’est quelque chose dont je suis très fier car il fallait faire ça en peu
de temps, et au final c’est un super souvenir.

Évidemment, récemment le film Intermarché, on a pris énormément de plaisir à le faire.
J’ai découvert ce que c’était de travailler avec Katia Lewkowicz et bien sûr Juliette Desmarescaux. Si ça pouvait se passer tout le temps comme ça serait génial.

Et l’opé
www.lepetitpotdesecours.intermarche.com


Le succès des prix des festivals de pub ça change quoi ?
Je suis arrivé dans la pub à une période où la valeur des prix déclinait énormément du fait qu’on en balance à tout va maintenant.
Personnellement ça m’a permis de me dire « ok, j’ai fait mes preuves », même si en fait on se rend compte après qu’on a pas besoin de ça.

Tu fais quelque chose en parallèle de ton métier, des projets, des passions ?
Je fais pas mal de photo, j’ai plein de projets de courts-métrages, de jeux vidéos, etc.
Beaucoup de trucs que je commence mais que j’ai jamais vraiment pris le temps de finir. C’est un vrai défaut.

Dans ton métier quel est ton meilleur souvenir ?
J’en ai plein, mais mon meilleur souvenir, c’est quand on a été embauché.
On bossait depuis 6 mois comme des fous et la rumeur courrait qu’il n’y avait plus de place à prendre. C’était le stress, on faisait tout pour y arriver. Et Alexandre nous a convoqué dans son bureau, c’était 3 jours avant Noël, un beau cadeau quoi.

Le truc qui t’as fait le plus halluciner ?
La tonne de tomates qu’on a dû amener pour le film Intermarché.

Quelles sont les pubs qui t’ont le plus marquées ? 

Sony :

BudLight :

L’equipe :

Fox Sport :

Old Spice :

Peugeot :

Xbox :

Honda :

P&G :

IFF :


Tu as des modèles de créatifs dans la publicité ? et dehors, des gens qui t’inspirent ?

En pub, beaucoup de gens avec qui j’ai travaillé,  Benbehe&Mathonat, qui ont un style vraiment à eux, on retrouve pas ça ailleurs, évidemment Alexandre Hervé, créativement c’est de la folie, Leg à sa grande époque, Patrice Dumas, même ses posts Facebook sont drôles…
Bref que des gens passionnés qui aiment ce qu’ils font et surtout qui ont envie de rire.

Beaucoup de réalisateurs que j’admire, Carpenter, Lynch, Besson…
Mais aussi Chris Ware, Charles Burns, en ce moment je lis à fond les bd de Bastien Vivès, il est beaucoup trop fort.

Il y en a tellement d’autres…

Tu vois quoi comme changement entre tes débuts en stage et maintenant ?
Je dors plus qu’avant, et j’ai plein de collègues qui sont devenus de vrais potes, c’est surtout ça je pense.

Tu penses que le milieu va évoluer de quelle manière ?
En bien.
Je pense qu’on tend à revenir à de vraies campagnes de pub, populaires, qui marchent. Les ghosts et les campagnes pour les prix ça ne m’intéresse pas, ça intéresse de moins en moins de monde, et c’est tant mieux. Il faut que les jeunes générations de créatifs arrêtent d’arriver en agence en voulant faire du prix plus que tout, et c’est à nous de montrer l’exemple.

Si tu commençais la pub aujourd’hui, tu irais où ?
En France, Romance, tout le monde est bienveillant, il y règne un vrai respect de la création, on y apprend beaucoup, on y travail beaucoup, on y rigole beaucoup. Et DDB, c’est une très belle école aussi.

À l’étranger, BBH, Adam & Eve, Wieden & Kennedy, Droga 5, Barton F. Graf … il y en a plein. Après c’est pas trop mon truc l’étranger.

Comment ce métier sert la société ?
Je ne fais pas parti de ceux qui pensent qu’on fait ce métier pour changer le monde. On fait de la pub, on aide des marques à se développer,
et on essaye de le faire au mieux pour que le «public » passe un bon moment. Il peut servir à la société évidemment, mais c’est pas sa fonction première.
Les festivals et les grandes causes, c’est un peu trop lié bizarrement.

Que dirais-tu à un team de stagiaire qui veut percer dans le milieu publicitaire ?
Comme tout le monde, de rien lâcher. En stage c’est très dur, il faut oser. D’être prêt à tout mais surtout de rester honnête, c’est la seule chose qui paye.
Se faire confiance et présenter des trucs qui « nous » plaise, et surtout pas « qui peuvent plaire ».
On choisit un créatif pour son talent mais aussi pour sa personnalité.

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