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Beaucoup d’agences communiquent mal.

La rubrique portfolio de leur site a en moyenne 2 ans de retard.
Quand ledit site n’est pas en construction. Les festivals ? Elles les fréquentent en dilettante : elles y misent parfois tout, avant de les boycotter, pour mieux y revenir.
Quant à la présence des agences dans la presse pro ou généraliste, elle est toute aussi variable. Il n’y a rien de linéaire entre le succès d’une agence, son importance sur le marché, sa créativité, sa culture, ses talents… et son nombre de parutions dans les médias. Certaines agences y sont à leur place, d’autres étonnement discrètes, ou bien trop bruyantes.

Pourtant, une agence qui communique bien, c’est une agence qui se fait connaître, qui s’explique, qui attire (les clients, les talents, les partenaires…) et qui s’inscrit dans les esprits.
N’est-ce pas un comble que j’essaie ici de vous convaincre qu’il est dans l’intérêt des agences, de bien communiquer ?

Passons maintenant au « Comment ? ».

Chères agences, nommez un.e RP ou un.e dircom, Donnez-lui des moyens. Faites-lui confiance. Demandez-lui d’amplifier les campagnes de vos clients. Mais ne limitez pas sa tâche à cela. Identifiez avec elle ou lui les « experts » de l’agence, qu’ils soient dirigeants ou non. Bref, ceux qui auraient l’envie de partager deux trois choses qu’ils savent dans les médias. Cherchez à inspirer ces derniers.

Aidez « la com » à travailler de façon personnalisée avec chaque média. Relancez. Tenez bon. Variez les actions, les supports, les tempos. Donnez leur chance aux influenceurs, aux historiques, aux pure-players.
Visez aussi les médias généralistes. L’international.

N’imaginez pas « la com » d’agence comme le royaume des paillettes.
C’est bien plus subtil… et utile que cela.

– – –
Xuoan
Duquesne – Rédacteur en chef – La Réclame
– – –

On appelle les « RP » celles et ceux qui font la communication des agences de pub à travers leurs travaux et leurs protagonistes. Cela englobe les relations presse, relations publiques, promotion, les événements, la communication externe, la communication interne, les réseaux sociaux et les festivals de pub. Le terme « RP » est donc un nom certes symbolique mais qui ne représente pas l’ensemble du travail de l’équipe communication.

Charlotte​, Lauren​, Nathalie​, Barka​, Anne-Marie​, Marie-Anne​, Amélie​, Mélanie​, Aliou​, Jalila​, Delphine..​.11 personnes vous racontent d’où elles viennent et ce qu’elles pensent du métier de ‘RP’.

● Charlotte Lévy-Frébault
Directrice de la Communication
● BETC

Bonjour, comment en es-tu arrivé à ce poste ?
Ça va faire 10 ans en aout que je suis chez BETC ! (oui je sais c’est dément)
Je suis arrivée en tant qu’Attachée de presse, recrutée par Heloise Hooton, la Dir Com de l’époque et Xibé (Stéphane Xiberras, Président de BETC Paris).

Je crois qu’ils voulaient un profile un peu différent, pas pubard. J’avais un parcours tout autre (chargée de promo TV pour ULM/Universal Music dans un bureau de presse, Attachée de presse de l’Institut du monde arabe, j’ai une licence de psycho en plus de mon Master de com, j’ai fait 12 ans de conservatoire en chant lyrique et piano etc…). Donc je n’évoluais pas du tout dans cette industrie, j’avais une autre culture, d’autres références, d’autres automatismes, un autre réseau et finalement je crois que c’est ça qui leur a plu à l’époque, cet atypisme mais ce goût prononcé pour la création.

J’ai ensuite évolué en interne : Responsable des relations presse, Directrice des Relations presse puis aujourd’hui, Directrice de la communication.

Ils m’ont fait confiance (un grand merci au passage) et je pense que mon investissement et le fait que la Marque BETC (ce qui fait son unicité et son ADN), m’a tout de suite plu, correspondu et parlé, je me suis dès le départ toujours appliquée à la faire vivre, rayonner en interne comme en externe.

Comment se passe ton quotidien en agence?
Comme n’importe qui dans nos métiers, je n’ai pas une seule journée qui se ressemble. D’autant plus depuis qu’on est dans les Magasins généraux à Pantin. Notre nouvelle façon de travailler (on est en bureaux libres, tout le monde a un ordinateur portable, un téléphone portable) ainsi que la façon dont est pensé le lieu font que la sérendipité est au cœur de notre quotidien, ce qui génère encore plus d’innovation, de création et d’interactions entre tous les BETCiens, ainsi qu’avec nos colocataires des Magasins généraux.

T’as une anecdote de métier cool à partager ?
J’en ai mille mais en vrai, elles ne sont pas dicibles 😉
Ce que je peux dire c’est qu’à Cannes, j’ai vécu 2/3 moments étonnants/surprenants/irracontables lors des soirées qu’on a organisé sur le BETC Boat le vendredi soir. Comme je reste à l’entrée une grande partie de la soirée, j’ai eu droit à quelques moments plus que caustiques 😉

Ce métier a changé ces dernières années ?
Evidemment, fortement. C’est d’une logique implacable au vu de tous les nouveaux outils proposés aujourd’hui ainsi que de l’utilisation qu’on en fait. On ne consomme pas la presse et les médias de manière générale de la même manière et les réseaux sociaux ont évidemment aussi terriblement changé la done. On ne fait plus de relations presse, de relations publiques, de communication interne, d’événements ni de stratégie comme il y a 10 ans.
L’image de la caricature de l’attachée de presse des années 80/90 a fortement évolué, et heureusement. Nous faisons un métier dur, parfois ingrat car nous faisons un métier de l’ombre. Notre rôle est de mettre des individus, créations, opérations, marques…dans la lumière. Et rien n’est scientifique ou gravé dans le marbre, il y a mille paramètres qui font que ça peut échouer et mille autres qui font que ça peut fonctionner.

Un conseil pour bien bosser avec toi ?
La rigueur, la précision, l’anticipation, une bonne organisation, un bon relationnel, être réactif, respectueux, sincères et honnêtes (pour résumer, respecter le travail des journalistes) et avoir une vision des choses dans un contexte global sont les mots d’ordre !

Et depuis que je suis Dir com, j’ai la chance et le privilège de manager une super équipe :
Niamh O’Connor : Head of Creative Communications
Sylvain Marchand : Directeur de la promotion
Ellen Broome : Head of International Communications
Olivier Duval : Chargé de communication
Valentin Feist : Content & Social Media Manager
Camille Chang : Assistante Relations Presse & Publiques

Sans eux, je ne sais pas ce que je ferai !
Ils sont juste merveilleux !

– Charlotte –

● Anne-Marie Gibert
Directrice des Relations presse
DDB Paris

Comment en es-tu arrivé à ce poste ?
C’est le fruit de rencontres déterminantes et de beaucoup de travail. Commencer en stage à la redaction de chez CB News avec Christian Blachas ce n’est pas rien et ça determine un peu le choix d’une carrière, d’un univers en tous les cas. J’y suis restée 3 ans en tant que rédactrice aux côtés de Florence Berthier, Isabelle Musnik, Frederic Roy, Geneviève Petit…. Après 4 ans au sein d’une petite agence de com institutionnelle en tant qu’assistante éditoriale, je suis vraiment rentrée dans les RP en 1999 avec Caroline Saslawsky qui venait de lancer Idenium.

À l’époque on gérait les RP de Young&Rubicam, Wunderman, ProDeo, Duke…. En 2004, c’était la pleine période de l’expansion digitale des pure-players, je suis donc partie chez Duke entant qu’Attachée de presse, puis Dircom. La suite on la connait. En2010, je suis arrivée chez DDB pour prendre en charge la Direction des Relations presse de l’agence et de ses entités

Comment se passe ton quotidien en agence?
Dans les rythmes … Celui de la presse, de l’agence, des rédactions, des journalistes, des créas, des commerciaux, de l’actu, etc … il fauttoujours être dans le tempo des autres, être à leur écoute afin de faire passer l’info, les idées, les sujets … Ce qui est difficile c’est de ne pas s’oublier soi-même.

Tu as un souvenir cool à partager ?
Sur Facebook toujours! Le prochain sera demain je pense.

Ce métier à changé ces dernières années ?

Oui comme beaucoup de métiers, il a évolué. Les journalistes ne sontplus seuls à porter, à créer l’information. Il faut donc faire le tri et s’interroger toujours sur la stratégie que l’on met en place. Le digital modifie tout et nous avec. Il faut juste garder la tête froide pour suivrel’évolution sans la subir. Pour cela, il faut rester au contact, enrelation, on revient à la notion de rythme…

C’est comment de travailler avec les DC ?
Je fais en fonction des personnalités de chacun. Mon rôle est de valoriser l’agence en rendant leurs créations visibles dans la presse et au-delà. C’est donc du sur-mesure.

Un conseil pour bien bosser avec toi ?
Me faire confiance.

– Anne-Marie – Twitter

Je rêvais de devenir esthéticienne comme il est d’usage dans la grande bourgeoisie Clermontoise.

● Delphine Mazeau
Directrice de la Communication
● WNP

Bonjour, comment en es-tu arrivé à ce poste ?
Tout a commencé le jour où quelqu’un m’a fait fumer une Vogue menthol.
À l’époque, j’habitais à Clermont-Ferrand et je rêvais de devenir esthéticienne comme il est d’usage dans la grande bourgeoisie clermontoise.
Là, tout s’est enchainé. Je suis descendue dans « le sud » pour étudier « la communication », j’ai rencontré Lisa Debatty, elle a décidé de « monter à la Capitale » pour étudier « la publicité », comme entre temps elle était devenue ma meilleure amie – je serai là toujours pour toi -, je l’ai suivie sans me poser de questions. Après 2 ans à Sup de Pub et 1 an de voyage en Australie/Asie (quand je serai une vieille RP périmée, je prendrai le temps d’écrire un case study documenté sur cette année), retour à Paris pour un Master2 en management des entreprises de communication en alternance.
Mi-figue mi-entreprise – RAPP (groupe DDB).
À la fin mon stage une bande de joyeux inconscients (que je remercie encore aujourd’hui) m’a promue Responsable de la Communication de l’agence. Six années de pur bonheur professionnel (spéciale dédicace au BUC 206). Seulement voilà, le bonheur ne fait pas l’argent. Un jour, je me suis mis un coup de pied au postérieur pour en trouver un peu plus ailleurs (Merci Mélanie).
Je suis arrivée chez Les Gaulois.
Une enclave au sein du village Havas. Là-bas j’ai rencontré des gens bien fous et ça m’a beaucoup plu. Deux années de travail et de folie – car oui, il faut être fou pour aller travailler à Puteaux tous les matins. Le Jour où le vent de la folie a tourné, j’ai accepté la proposition de Stéphane Raoul (un de ceux qui m’avaient fait confiance à l’époque où je ne savais pas ce que voulait dire «data driven creative agency ») : « Rencontre Guy Chauvel ». J’ai donc rencontré Guy Chauvel. Guy Chauvel a monté WNP il y a 7 ans.
WNP est aujourd’hui une des plus grosses agences indépendantes du marché. Guy Chauvel s’habille comme dans Mad Men. Donc, j’ai signé.
Voilà donc comment j’en suis arrivé là.

Comment se passe ton quotidien en agence ?
J’accomplie ma morning routine et j’arrive à 8h00 du matin à l’agence. Après avoir voté pour la créa du jour Stratégies et feuilleté The Economist, je passe quelques coups de fil anonymes pour balancer des indiscrets. C’est le meilleur moment de la journée. Je suis seule avec le bruit de la clim et l’odeur du vernis fraichement posé sur mes ongles. Après ça, je m’éclipse pour revenir comme si de rien n’était aux alentours de 10h. De 10h à 19h je passe du coq à l’âne. Le soir, c’est champagne et petits fours, et quand vraiment je sens que ça va être du mousseux j’opte pour l’option sport et plateau vegan. Un quotidien riche et équilibré en somme.

T’as une anecdote de métier cool à partager ?
Cool, pas forcement, mais clairement croustillante. Je pense qu’il est grand temps de vous dévoiler la liste que tout le monde attend depuis des mois : les #BalanceTonPorc de la pub ! Pour voir la liste, cliquez ici 

Ce métier a changé ces dernières années ?
Aujourd’hui, certains se lancent dans les « DARK RP ». Le pire est à venir, c’est très excitant.Source l’ADN <3 Mélanie.
http://www.ladn.eu/entreprises-innovantes/transparence/les-agences-qui-font-des-dark-rp-sont-les-chiens-galeux-du-metier/

C’est compliqué de travailler avec les DC ?
Non, car ils sont égocentriques et méga radins donc il suffit de savoir les écouter et de payer l’addition au restaurant pour passer pour un génie.

Un conseil pour bien bosser avec toi ?
Liker comme un fou mes posts FB, Linkedin, mes tweets et mes selfies Insta pour augmenter mon reach organique, favoriser l’appétence de mon écosystème digital et générer de la big data qui me permettra de booster mon social super ego.
Sinon, être gentil et intelligent.

– Delphine –

● Lauren Weber 
Directrice de la Communication
BBDO France

Bonjour, comment en es-tu arrivé à ce poste ?
Apres des études de communication (Dut puis Iscom) j’ai rejoint BETC en 2006 au service RP. C’était l’époque des premières campagnes Canal + : l’Empereur , Evian : Babies …J’en garde un super souvenir. J’ai adoré bosser avec Stéphane Xiberras et Miranda Salt, la Directrice Communication de l’époque. Je crois que c’est ce qui m’a donné envie de continuer ce métier. J’ai donc enchaîné avec l’agence Australie pendant 1 an avant de rejoindre BBDO en 2007 où je suis actuellement, après un petit passage éclair chez Publicis conseil en 2012.
Je m’occupe du service communication du groupe BBDO : les relations presse, la communication externe , la communication interne , l’influence…je travaille aussi beaucoup avec Valérie Accary sur des projets top comme Omniwomen. Je suis très attachée à BBDO, une belle agence, un super réseau et puis tellement de choses à faire désormais en RP…notre métier évolue énormément , il y a beaucoup d’opportunités à saisir.

Comment se passe ton quotidien en agence?

Nous sommes une équipe de 4 personnes. J’essaie de faire fonctionner tout ça le mieux que je peux. Je fais aussi partie du CODIR du groupe. J’ai donc une vision d’ensemble sur le projet de BBDO Paris. C’est ultra passionnant. Mon travail c’est beaucoup de relations presse pour promouvoir l’agence, nos campagnes et nos patrons. On a aussi développé depuis quelques temps des presta RP pour nos clients. Récemment pour Cache Cache, Total, Ubisoft…C est top car c’est un nouveau challenge pour moi et puis pour une fois je ne suis plus qu’un centre de coût mais aussi de potentiel business et ça, ça change tout aux yeux de la D.A.F. ! 😂

T’as une anecdote de métier cool à nous partager ?

Pas une anecdote mais de supers souvenirs…Par exemple La montée sur scène aux Cannes Lions pour récupérer nos Lions d’Or pour Guy Cotten avec Matthieu, Ben&O ou bien l’organisation du concert de Breakbot dans les locaux de BBDO et récemment le meeting Omniwomen à Cannes avec John Wren (Chief executive of Omnicom Group).

Est-ce que ce métier à changé ces dernières années ?
Évidemment … comme tout le secteur ! On entend beaucoup parler de RP 2.0 avec l’arrivée des influenceurs & co.
C’est passionnant ça crée plein de possibilités. Ca nous demande de nous réinventer et ça professionnalise notre métier. En revanche l’essence de ce métier reste le même, il faut aimer la création, aimer les gens et supporter de bosser dans l’ombre 😉

C’est compliqué de travailler avec les DC ?

Perso je ne trouve pas. J’ai toujours été assez proche de mes DC. Je suis sûrement aussi torturée qu’eux 😉
La plupart sont des passionnés et je le suis également. Il faut l’être pour continuer ce métier en 2018 …

Un conseil pour bosser avec toi?
Aimer rigoler et supporter mon caractère mais promis j’y travaille…

– Lauren – FacebookInstagram

● Marie-Anne Tambuté
Directrice de la Communication
TBWA\Paris


Bonjour, comment es-tu arrivée à ce poste ?

On pourrait dire par hasard en voyant ma formation (Deug de droit et Master Action Co) mais pas vraiment. Après une première expérience chez l’annonceur (Ciel Gestion) comme Responsable de la comm’, j’ai intégré l’équipe d’organisation du Rallye Automobile Paris-Moscou-Paris pour gérer la presse et les relations avec les ambassades.
Après ces 2 expériences, j’ai décidé enfin de rejoindre cette grande famille qu’est la publicité dont j’ai toujours été particulièrement friande. McCann, FCB  et maintenant TBWA\Paris depuis 10 ans.

Comment se passe ton quotidien en agence ?
Nous avons la chance de ne pas avoir un quotidien à proprement dit. Mon métier est de faire rayonner la marque TBWA à l’interne comme à l’externe, à moi d’imaginer les façons d’y arriver, elles sont multiples, variées et toujours différentes. Se réinventer, voici notre quotidien !

T’as une anecdote de métier cool à partager ?
Tellement 😊 mais j’exercerai mon droit de réserve…la discrétion, quoi qu’en pense la majorité, est essentielle pour une dir com’.

Ce métier a changé ces dernières années ?
La révolution numérique a bouleversé notre secteur et de facto notre métier a dû s’adapter aux mutations de notre marché. Nos moyens de diffusion ont évolué, de nouveaux acteurs sont apparus, les comportements face à l’information se sont modifiés et ont créé de nouveaux langages. Tout va plus vite, voir même nous dépasse de temps en temps. Nous devons être agiles, être en veille permanente sur les nouvelles tendances, notamment en matière de réseaux sociaux et de nouvelles technologies.

C’est compliqué de travailler avec les DC ?
Non, tant que le travail de part et d’autre est respecté. J’aime la passion qui les anime, la rigueur qui les caractérise et pour beaucoup d’entre eux une certaine folie qui peut les rendre attachants. Il faut être à la hauteur de l’exigence qu’ils s’imposent ce qui nécessite pas mal d’énergie mais qui rend la relation nourrissante.

Un conseil pour bien bosser avec toi ?
Compliqué de répondre à cette question. J’ai du coup demandé à Clarisse qui travaille avec moi, depuis près d’un an, d’y répondre :

« Il faut être franc et naturel, ne pas avoir peur des limites et du cadre. Mais aussi être carré et organisé car c’est la base du métier »

– Marie-Anne –

Franchement ça ne tient à rien, il faut juste aimer Francis Cabrel, France Gall et Gilbert Montagné

● Mélanie Colléou
PR
Rosapark

Bonjour, comment en es-tu arrivé à ce poste ?
Hello ! Après avoir travaillé 3 ans comme conseillère commerciale chez Groupama, j’ai décidé de reprendre mes études afin de trouver un métier qui était plus en phase avec celle que je suis.
Après un master à l’EFAP, j’ai intégré Marcel en tant que eRP junior, puis j’ai été embauchée en tant que Digital PR 6 mois plus tard.
J’ai travaillé sur les campagnes Intermarché, Oasis, Granola etc pendant 3 ans, puis j’ai intégré Rosapark il y a un an, en tant que RP où je m’occupe de la com externe et interne de l’agence, tout en travaillant sur l’influence digitale pour nos clients.

Comment se passe ton quotidien en agence ?
Je jongle entre les recommandations clients, les inscriptions aux prix, la com interne, les RDV RP et les PB.
Il n’y a pas de journée type à vrai dire, je change de casquettes en permanence !

T’as un souvenir de métier cool à partager ?
J’en ai des tonnes ! Mais très concrètement, quand on arrive à diffuser une campagne massivement, qu’elle sort de la sphère publicitaire et que ma grand-mère la voit à la TV et bien je trouve cela galvanisant. Cela démontre la puissance d’une belle idée créa et finalement quel que soit notre métier en agence, on bataille tous pour atteindre ce but quotidiennement.

Ce métier a changé ces dernières années ?
Le métier RP a clairement évolué. Pour ma part, je viens du digital, donc ma vision du métier est sans doute différente.
Les orchestrations RP boostées par les e-influenceurs ont ouvert de nouvelles perspectives, de nouveaux leviers d’activation.
Tout se renouvelle en permanence, ce qui marchait il y a 6 mois, ne fonctionne plus maintenant, c’est hyper challengeant.

C’est compliqué de travailler avec les DC ?
Non, je trouve au contraire que c’est très enrichissant. Ils ont une capacité folle à twister des idées et les amener chez eux, avec leur intuition et leur sensibilité.
Quant à leur exigence créative, c’est une vraie inspiration pour moi.

Un conseil pour bien bosser avec toi ?
Franchement ça ne tient à rien, il faut juste aimer Francis Cabrel, France Gall et Gilbert Montagné (entre autres).

– Mélanie – twitter

DANS LA COMM’
VOUS TROUVEREZ AUSSI :

(Pour completer -> gregory@ferembach.com) :

 

PUBLICIS : Emilie Seid //
FF : Marie Nguyen, Zhejun Li et Youcef Boualem. //
MARCEL : Leila Touti //
HAVAS Paris : Yael Dorfner //
HAVAS Group : Lorella Gessa //
BDDO : Emmanuelle Aquino, Auriane Desplanches //

DDB : 
Romana Kügerl (Prix Créatifs, International), Valérie de la Rochebrochard (Directeur des relations publiques) //

BETC
: Niamh O’Connor : Head of Creative Communications, Sylvain Marchand : Directeur de la promotion, Ellen Broome : Head of International Communications, Olivier Duval : Chargé de communication, Valentin Feist : Content & Social Media Manager, Camille Chang : Assistante Relations Presse & Publiques //

Australie :
Virginy de Martel //
Dare.Win : Manon Fargelat //
Change : Franck Leroyer //
Hérézie : Anne Rabasse //
Leo Burnett : Heloise Mathon //
Side lee : Theda Braddock, Morgane Le Rol //

Mc Cann : Isabelle Hafkin //
Ogilvy : Clara Bascoul //
Y&R : Sandrine Delabre //
W&Cie : Marion Weill //
Gyro : Carine Devos //
Isobar/Gyro/Mc Garry Bowen : Hinde El Mrissi (DirCom Groupe Dentsu Aegis Network)
Digitas : Sarah Coutin

● Aliou Maro 
Directeur de la Communication
Sid Lee Paris

Bonjour, comment en es-tu arrivé à ce poste ?
Bonjour, je suis arrivé chez Sid Lee Paris après avoir passé 5 ans et demi chez Fred & Farid (maintenant FF Creative Community) où je travaillais à la communication et RP des agences du groupe. J’ai donc pu accompagner l’ouverture des agences de Shanghai, New York et Los Angeles, ce qui est un plus non-négligeable.

Comment se passe ton quotidien en agence?
Au quotidien je m’attache à développer la marque Sid Lee Paris, je considère mon agence comme mon premier client. Et mettre en avant ensuite son travail à travers les campagnes et projets les plus créatifs, mais aussi son expertise, les talents. La rendre la plus attractive possible pour les talents et les prospects en quelque sorte. Et tout compte, tout est communication : les locaux, ouvrir les portes de l’agence mais pas trop pour autant, l’expertise des talents, une conférence… L’idée est de parler de soi à travers le travail et non juste une interview tout simplement théorique pour faire de la présence ou se rendre sexy. Pas mon truc.

 T’as une anecdote de métier cool à partager ?
Je sais pas trop non, il y en a plein dans ce métier. Peut-être qu’au départ je ne m’aventurais pas à ça et que je me suis trompé de stage. C’est comme ça que j’ai débuté en RP, mais finalement l’erreur fût bonne.

Ce métier a changé ces dernières années ?
J’ai commencé il y a peu finalement donc difficile de comparer. Mais j’ai quand même l’impression qu’on parle un peu plus de taf qu’à une certaine période dans les agences françaises. Il y a toujours des selfies dans les avions etc. mais moins et c’est bien comme ça.

C’est un milieu massivement féminin, ça te change quelque chose dans ton travail ?
Non aucunement, c’est même enrichissant. On accorde plusieurs qualités aux femmes au travail : sagesse, écoute, rigueur, management consensuel, patience… Je pense que la plupart sont vraies : plus d’organisation et d’empathie. Pour le coup je pense que grandir entouré de quatre sœurs m’a grandement aidé (rires).

C’est compliqué de travailler avec les DC ?
Non de manière générale c’est très tranquille, et j’en ai connu beaucoup. Dès qu’ils sentent qu’on saisit leur idée et que surtout qu’on lui laisse prendre toute part dans le discours c’est good. Une des premières choses qu’on m’a apprises c’est qu’il faut respecter la création, ce n’est pas notre job mais il faut de toute façon s’en servir pour rendre le message RP le plus intéressant possible.
Ensuite notre compétence consiste à utiliser tous les leviers pour la propager et il y en a beaucoup aujourd’hui. Tu peux utiliser une recette qui fonctionne mais aussi t’intéresser à d’autres environnement que la pub et notamment la culture.

Un conseil pour bien bosser avec toi ?
Être curieux et astucieux c’est largement suffisant.

– Aliou –

Je suis exigeante (pour ne pas dire casse-couilles)

● Nathalie Roland
Consultante en communication, relations presse & relations publiques
● Romance, Babel, Publicis 133, Wanda…

Bonjour, comment en es-tu arrivé à ce poste ?
J’ai un parcours assez atypique. J’ai arrêté après le bac, j’avais envie de liberté, je voulais faire du théâtre (je suis passée par le cours Simon), être nez (j’ai une passion pour les parfums). C’est par le plus grand des hasards que j’ai commencé dans la pub. J’ai occupé plusieurs postes : achat d’art, événementiel, com interne, et ensuite les relations presse. Quand j’ai décidé de travailler en free lance il y a 8 ans, j’avais une offre « globale » à proposer à mes clients. Aujourd’hui j’ai un vrai rôle de conseil (enfin j’espère !).
Les RP génèrent beaucoup de visibilité auprès des annonceurs et donc…du new biz. J’aime bien l’idée de participer au développement et au succès d’une agence. Bref, j’adore mon boulot ! Vraiment.
Précisément dans la pub, les RP sont « les femmes/hommes de l’ombre » qui mettent en lumière des agences, des hommes et des femmes, des campagnes.
Raconter pourquoi une agence se distingue d’une autre, la rendre encore plus désirable, mettre en avant ce qu’elle produit, j’aime ça.
Et j’ai la chance de bosser pour de très belles agences.
J’organise une à 2 fois par an des apéros avec quelques RP, on parle de notre métier et ce qui revient assez régulièrement : on minimise trop notre rôle, notre fonction.
J’ai décidé de bosser en free lance car j’avais parfois du mal avec la hiérarchie. Respecter les horaires, rendre des comptes à des « petits chefs » (ça m’est arrivé) : pas pour moi. La liberté n’a pas de prix.

Comment se passe ton quotidien en agence?
Je suis consultante free-lance et je bosse beaucoup de chez moi. Mon quotidien n’est pas vraiment une routine. Mon 1er shoot du matin : Instragram. Ensuite j’écoute les infos, j’allume mon ordi, j’avale une dizaine de cafés, je lis la presse, les newsletters, je passe du temps sur les RS. Tout ça en musique.
Ensuite commence la 2e partie de la journée, je déjeune souvent à l’extérieur et j’enchaîne mes RV clients (agences, boîtes de prod), journalistes. Je dis « clients » mais je n’ai pas cette relation avec eux.
Je vais 1 à 2 fois par semaine minimum chez Romance, je suis connectée quotidiennement avec l’agence.
Ce métier demande de sortir souvent le soir aussi. Parfois quand je suis « asphyxiée » ou que je manque d’inspiration, je fais un break et je fonce au ciné, je fais une expo, je vais au sport, je me fais masser (et wouais) pour mieux repartir. C’est l’avantage d’être free lance…un vrai luxe. Je bosse beaucoup mais différemment. Et il m’arrive parfois de bosser tard le soir, et le dimanche. Uniquement en automne et en hiver, au printemps/été c’est no way.

T’as une anecdote de métier cool à partager ?
Des tas. Beaucoup à Cannes (…). Mais motus, ce qui se passe à Cannes reste à Cannes. Et des moins cool aussi (…).

Ce métier a changé ces dernières années ?
Oui beaucoup, avec l’arrivée des blogueurs/euses, instagrammeurs/euses, influenceurs/euses. Faire des RP ne s’arrête plus aux journalistes.
Depuis quelques années il y a d’autres relais pour optimiser et amplifier une campagne. Je trouve cela très intéressant.

C’est compliqué de travailler avec les DC ?
Non, pas du tout. Ils sont surtout « différents ». J’ai la chance de côtoyer Alexandre Hervé (Romance), le « silencieux ».
J’ai aussi travaillé avec Anne de Maupeou chez Marcel et là j’ai vite compris que les interviews, les journalistes c’était pas son truc.
Je me suis dit que c’etait pas gagné….Mais elle m’a écouté et m’a fait confiance. Un portrait dans Stylist, entre autres. Et mon plus beau souvenir, son portrait dans le Elle. Ça ouvre pas mal d’opportunités de travailler avec une femme (en terme de RP je parle).
J’ai bossé auprès de créatifs très talentueux et des grands patrons d’agences (surtout des hommes car les femmes sont trop peu nombreuses dans ce milieu) : Arthur Sadoun, Marie-Catherine Dupuy, Remi Babinet, Hervé Brossard, Bertrand Suchet (Président du Club des DA), Laurent Habib, Pascal Nessim, Charles Georges-Picot. Et depuis juin dernier, Christophe Lichtenstein.
Je le redis, je suis chanceuse.

Un conseil pour bien bosser avec toi ?
Je suis exigeante (pour ne pas dire casse-couilles). J’aime le travail bien fait, je tiens ça de mon père 🙂 Je lâche rien, je tiens ça de ma mère. J’aime les gens curieux, qui ont de l’humour (parce que c’est pas rigolo tous les jours de faire ce métier). En revanche quand les articles tombent, c’est super jouissif. Mon seul conseil : être observatrice, et écouter, beaucoup. Tout ce que j’ai appris c’est en écoutant les autres. Les cons comme les gens brillants.

Tes projets à venir ?
Les beaux jours arrivent et j’aimerais travailler davantage à Arles (j’ai acheté un appartement il y a quelques mois). Je suis du sud. J’ai des projets dans le cadre des Rencontres de la Photo (une exposition et la sortie d’une magazine pendant la semaine inaugurale). Je ne sais pas combien d’années je continuerai à faire ce métier. La vie est faite de rencontres et elles ont structuré ma vie.

– Nathalie –

Mon téléphone sonne (encore), il ne s’agissait pas de la Police mais de l’avocat de Dodo la Saumure.

● Barka Zérouali
Directrice associée, communication & développement
● l
a chose.

Bonjour, comment en es-tu arrivé à ce poste ?
Il ne faut pas se leurrer, c’est d’abord beaucoup de travail, de l’audace, de la persévérance, de l’écoute, un zest de passion et même si le facteur chance a une petite part de voix. Mon métier concorde avec mon caractère, je suis curieuse de tout, des gens comme des sujets, et l’idée d’être un « facilitateur », un « transmetteur », de messages me va bien. Tellement bien que mes fonctions ne se cantonnent plus à la seule Com’, et m’amène de plus en plus à intervenir sur le newbizz et le développement de la chose, saison 2.  Par ailleurs, on a usage de dire, en paraphrasant Eluard, qu’il « n’y a pas de hasard, que des rendez-vous ». Certains « rendez-vous » ont été déterminants, que ce soit chez TF1, MCM-Muzzik BDDP&Fils ou encore Leagas Delaney en 98.
98, tout commence là. Un pote chez BDDP&Fils part s’occuper du budget Adidas chez Leagas Delaney Paris, hyper tentant, étant en CDD chez BDDP, je file passer un entretien avec Pascal Grégoire, alors Président de l’agence. Mes études me destinaient à des métiers de gestion alors je ne me pose pas trop de questions, prétendant n’avoir qu’un BTS et la foi,  je postule au poste d’assistante et à ma grande surprise, je suis engagée et multiplie les postes : Assistante, RP, Directrice de la communication. (La Victoire est en moi).

Nous avons travaillé ensemble par la suite chez CLM BBDO (d’ailleurs, grâce à cette interview, je me souviens de ma dernière grosse teuf du « bateau » c’était énorME).  Ensuite, courant 2006, je rejoins Pascal Grégoire et Eric Tong Cuong dans cette superbe aventure au sein de la chose. Une agence qui fête bientôt ses 12 ans, une agence qui m’a vue grandir mais dont je peux dire la même chose. Aujourd’hui, je suis Directrice Associée en charge de la communication & du développement et je kiff bien.

Comment se passe ton quotidien en agence?
C’est une effervescence créative  quotidienne chez nous !
Notre métier a de multiples facettes : gérer la com d’une marque, c’est gérer  l’ensemble de son echo-système et pas que. Entre la communication interne,  les relations publics, l’ e-réputation, le newbiz,  notre nouveau projet de Galerie … Y a du boulot. Donc, pour répondre à ta question, il n’y a jamais de routine chez la chose. Aucun jour ne ressemble à celui de la veille, et très franchement, ça me va bien !

T’as une anecdote de métier cool à partager ?
Oui, plusieurs mais là maintenant tout suite… 2 en fait.
La première : nous fêtions (toutes les bonnes occasions sont bonnes pour faire la fête chez la chose) un nouveau client, c’était un déj plus exactement, il était 14H (jusqu’ici tout va bien). Mon téléphone sonne (avec un air de cloclo) : « Oui bonjour, ici la Police » ! Je coupe évidemment mon interlocuteur  avec un air mielleuse et je sors des trucs un peu bateau que tout le monde fait … Mais, il me coupe pour me dire qu’il était de la com et qu’il voulait éventuellement bosser avec nous…. #Ridiculejetais,  #maisdrolecetait

La deuxième : il y a 6  ns lorsque j’organisais une énième soirée, chosienne cette fois (pour ceux qui suivent), une soirée déguisée avec pour thème : « Dodo la Saumure ». Soirée Dodo la Saumure au No Comment (cqfd). Nous avions poussé le concept jusqu’au bout du bout : goodies adéquat, peignoirs.. bref, la totale, je vous laisse imaginer. Le surlendemain, cette « petite sauterie » nous a valu un article dans le M magazine… Mon téléphone sonne (encore), il ne s’agissait pas de la Police mais de l’avocat de Dodo la Saumure… qui se plaignait de ne pas avoir été invité.

Ce métier a changé ces dernières années ?
A ton avis ? Je vais réfléchir et :j’te whatsApp, j’te mail, j’te tweet, j’t insta, j’te poste, j’te face, j’te pinne, j’te vibe, j’te linke(dine)…  ou’p ca marche ça ? Bref, je te call.
Évidemment, comme pour tout le secteur de la com’, on est à une période charnière. On ne fait plus ce métier aujourd’hui comme on le faisait y’a dix ans. De nouveaux schémas ont été imposés par le digital et ont participé à complexifier le métier, et cela, que ce soit au niveau des médias, des leaders d’opinions, de la nature et la forme à donner aux messages, et du contenu même du message… Les gens sont abasourdis d’infos, plus que jamais il faut faire preuve de justesse et créativité pour s’adresser à eux.

C’est compliqué de travailler avec les DC ?
Non, mais il faut toujours avoir de la Kronenbourg ou du Piper au frais ! Plus sérieusement pourquoi serait ce  compliqué ? Mon boulot consiste à donner de la résonnance à leur boulot, alors au contraire c’est un travail d’équipe, nous sommes un collectif, nous travaillons main dans la main avec toutes les équipes des différents corps de métiers.

 Un conseil pour bien bosser avec toi ?
Être d’une franchise absolue, aimer rigoler, aimer bosser en équipe : comme au football, il faut savoir passer le ballon rapidement ou le récupérer pour marquer. Il faut aussi avoir un prénom facile à mémoriser et me prêter son parapluie pour sauver mon brushing les jours de pluie.

– Barka – Twitter – la chose – Twitter

C’est un métier qui malgré sa réputation « paillette » demande énormément de rigueur.

● Amélie Juillet
Head of Communication and P.R.
Buzzman

Bonjour, comment en es-tu arrivé à ce poste ?
Comment trouver le Job qui allait m’épanouir ? Le temps de trouver la réponse à cette question, je me suis engagée dans un parcours d’étude plutôt classique pour ne pas me fermer de portes : Licence de Droit privé à ASSAS, Master Marketing à l’ISG. J’ai alors pris conscience que le seul moyen d’y parvenir était de trouver un métier qui soit totalement en adéquation avec ce qui m’anime profondément. J’ai d’un côté un vrai amour des gens – les comprendre, les mettre en lumière, les faire se rencontrer me passionne. Et je suis également totalement accros aux tendances dans tous les domaines : déco, mode, food … je peux traverser Paris pour dénicher la meilleure saucisse purée !
(Celle des Arlot 😉 )

Je me suis alors tournée vers le métier de RP que j’ai découvert chez CLM BBDO, groupe de communication international, sous la direction de Lauren Weber. Puis, tout va très vite, je prends de la hauteur comme chargée de communication à l’AACC où j’acquiers une vision très sectorielle du marché de la pub. Après cette expérience je fais le choix de l’agence indépendante avec Herezie qui me propose le poste de Responsable RP, et en 2015 je rejoins Buzzman aux côtés de Georges Mohammed-Chérif et Thomas Granger à la suite d’une rencontre aux Cannes Lions. Cela fait plus de 2 ans maintenant, et je m’y éclate toujours autant !

Comment se passe ton quotidien en agence?

Chez Buzzman c’est l’émulation permanente à tous les étages ! Alors, comme pour les commerciaux, les planneurs, les créas, les prod, mes journées sont intenses, s’enchainent et ne se ressemblent pas. Diriger les RP chez Buzzman c’est challengeant et passionnant parce qu’elles sont au coeur de la culture insufflée par Georges : faire rayonner nos clients et nos campagnes, et être fier et heureux de le faire. Cela va donc aller des Relations Presse sur nos campagnes et nos clients pour maximiser leur visibilité et leur exposition.

Aux Relations Publiques qui viennent compléter nos prises de parole presse et incarner notre image auprès de nos clients, partenaires et prospects. En passant par la com interne qui est essentielle pour transmettre la culture de la boîte et renforcer la cohésion entre les gens. Jusqu’à évidement tout le volet prix publicitaires pour faire briller nationalement et internationalement la créativité de nos campagnes. Il faut donc savoir jongler en permanence entre les projets et la polyvalence des missions ce qui ne laisse pas de place à l’ennui !

As-tu une anecdote à partager ?
En décembre 2016, à l’occasion des 10 ans de l’agence, je me suis retrouvée dans la même semaine à gérer toutes les Interviews/ Portraits avec la presse, les inscriptions de nos campagnes de pub aux prix, et entre autres, à faire abattre un mur dans l’agence pour assurer un passage pour les 900 personnes attendues pour la #Buzzman10yearsParty – une bonne preuve de la pluralité des missions 😉

Ce métier a-t-il changé ces dernières années ?
J’ai commencé ma carrière il y a 6 ans lorsque le métier de RP était en pleine (r)évolution : avec l’émergence puis la prédominance du digital et des médias sociaux, les RP ont dû intégrer et considérer dans leurs stratégies de nouveaux acteurs d’influence qui assurent une caisse de résonance non négligeable aux messages portés. Un champ d’action plus large qui ne rend les reco RP que plus riches ! J’ai donc appris le métier à l’aune de ces transformations et n’ai pas vécu de rupture brutale avec une ancienne manière de travailler. Avec Buzzman je suis allée un cran plus loin avec une approche très innovante de l’orchestration RP : ultra moderne et hyper digitale.

C’est compliqué de travailler avec les DC ?
La relation entre DC et RP est très complémentaire. Si nous évoluons dans deux univers différents, notre objectif est le même : promouvoir les messages de marque à travers la créativité. Et c’est ça qui est enrichissant. Georges étant un passionné et fondateur de son agence, ça laisse la place à beaucoup de liberté et d’ambition !

Un conseil pour bien bosser avec toi ?
Attitude et aptitudes ! Il faut avoir des qualités relationnelles : curiosité, aisance, empathie et des capacités d’analyse et de synthèse. C’est un métier qui malgré sa réputation « paillette » demande énormément de rigueur.

– Amélie – TwitterInstagram

● Jalila Levesque
Head of group communications 
FF

Bonjour, comment en es-tu arrivée à ce poste ?
A l’origine je suis juriste, je me suis très vite reconvertie dans communication et le digital, je pense que j’avais besoin d’un métier en lien avec la créativité et l’humain. Je suis arrivée chez FF en 2011 sous la casquette e-PR plutôt pour les marques. J’ai très vite commencé à travailler aux côtés de Fred & Farid sur la partie communication corporate. En 2015, j’ai été nommée Head of Group Communications.

Comment se passe ton quotidien en agence?
FF est devenu en quelques années un creative boutique network international basé à Los Angeles, New York, Shanghai et Paris. Mon quotidien à l’agence a forcément évolué au fil des années pour s’adapter à cette expansion. Ma journée est donc rythmée par les Wechats et les time zones de chaque office : le début de matinée Shanghai, ensuite Paris, le milieu d’après-midi et la fin de journée sont eux consacrés à nos offices US de New York et Los Angeles.

Cette dimension internationale qu’apporte FF est ce qui me plaît le plus dans mon travail. Ces échanges au day-by-day avec près de 300 talents de 21 nationalités différentes sur différents fuseaux horaires permet vraiment d’avoir une vision moins “franco-française” de ce métier. Mon équipe et moi sommes en charge de l’animation de la Creative Community au global en interne et à l’externe, des relations presse; les évènements corporate, de la gestion des awards shows, de l’orchestration des sorties de campagnes/projets artistiques.

J’interviens également auprès de nos clients en stratégie e-PR et lancement ; j’échange eux tous les jours en fonction des sujets. Je suis en charge des relations avec nos startups de notre fond d’investissement digital (FFDIF) avec qui nous créons des synergies pour nourrir nos clients et nos talents. Passer du temps avec ces startups est très enrichissant, ils font partie de mon quotidien au même titre que nos talents.

T’as une anecdote de métier cool à partager ?
En plus de 7 ans il y en eu forcément beaucoup. Je dirais la war room de l’opération Carambar #Cetaituneblague en 2012 avec nos clients … voir Jean-Pierre Pernault et les Guignols à la tv reprendre l’info était vraiment un grand moment !

Ce métier a changé ces dernières années ?
Les réseaux sociaux ont forcément bouleversé les relations presse et la communication corporate en général. FF est un network digital native, nous avons toujours donné beaucoup d’importance aux réseaux sociaux pour diffuser nos messages en tenant compte des spécificités et usages de chaque pays où nous sommes basés.

Des startups rivalisent de créativité pour créer des outils PR pour faciliter notre travail. Nous utilisons notamment Babbler, une startup soutenue par notre fond d’investissement digital (FFDIF) qui est une plateforme de mise en relation qui permet aux marques/agences de connecter avec les médias de façon plus ciblée.

C’est compliqué de travailler avec les DC ?
Sincèrement travailler avec un ECD ou DC est pour moi l’une des choses les plus excitantes de ce métier. J’échange au quotidien avec Feng Huang (ECD Shanghai), Olivier Lefebvre (ECD FF Paris) et Laurent Leccia (CD FF New York) qui ont tous les 3 une vision créative data centric et une culture des marques/clients très poussée.

Nous travaillons ensemble depuis de nombreuses années ; leur énergie et leur passion de l’idée est communicative. Je fais en sorte de saisir l’essence de leurs idées pour les faire briller auprès des médias. Le plus important pour moi est de faire en sorte de respecter leurs idées et de les faire voyager en dehors du milieu du marketing et de la communication.

Un conseil pour bien bosser avec toi ?
Etre digital, créatif, pourvu d’une grande intelligence situationnelle et avoir une âme d’entrepreneur.

– Jalila –

Dircom et RP :
la première roue du carrosse

Ne me demandez pas si les RP sont incontournables, ce serait une question déplacée et faisant preuve d’un amateurisme, qui m’obligerait à vous dire de changer d’industrie professionnelle et d’oublier définitivement la com.
Car au-delà de représenter et de la représentation, les RP sont pour les médias liés à la communication la peau sur la banane ou si vous préférez une phrase plus poétique la rose et son épine.

Et oui pour nous journalistes, utiliser le terme de première roue du carrosse n’est pas anodin contrairement à d’autres qui les perçoivent comme la cinquième.
Car clairement, cette profession est en amont de certains articles et à l’évidence pas les plus mauvais. La réussite de ces publications ne peut échapper au travail d’échange et d’intelligence entre les RP et les médias.

Une fois rendu à ces Cesar.e.s ce qui leur appartient, il faudrait quand même parfois leur dire, surtout à certain.e.s que les médias ne sont pas tous complaisants.
Qu’il ne suffit pas de dire : «Chéri.e tu peux publier cette dernière info ?» pour que la magie s’opère. Qu’il faut parfois éviter de faire des mails teintés d’émotion prétextant qu’on ne vous aime pas parce qu’on n’a pas publié d’article sur leur agence ou leurs clients depuis un certain temps.

Et surtout, s’il-vous-plaît, on évite les mails inappropriés, par simple contrariété due à une publication, comme si nous étions des laquais, tout juste bons à servir la soupe. Et pour finir, vous faites un métier passionnant, incontournable et surtout en pleine transformation.

Les meilleur.e.s seront ceux et celles qui sauront mixer les anciennes et nouvelles formes de formats et contenus tout en sachant bien raconter une histoire…
Bisous

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Gaël Clouzard – Rédacteur en chef – INfluencia
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